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Grandir dans les Aurès, un enfant dans la guerre, Salah Laghrour
mercredi 2 octobre 2024, par ,
Jean Sadoux et Jacques Lambour assistaient, le 26 juin à Angers, à la présentation du livre de Salah Laghrour, « Grandir dans les Aurès, un enfant dans la guerre ». Jean nous rend compte ici de cette rencontre, passée en compagnie des musiciens d’Al Kamandjati.
Moment inoubliable à l’écoute de Salah et de sa très belle famille, dont enfants et petits-enfants ont lu des extraits du livre, jusqu’à la toute petite-fille de 5 ou 6 ans qui, très souriante, annonçait fièrement la prestation de chacun de ceux qui allaient lire.
Pour ma part, j’ai lu ce livre et j’ai été ému par le récit terrible de cette guerre vécue par mon aîné de deux ans… ravivant pêle-mêle les souvenirs fugaces de mon enfance, à moi, petit Français qui entendait davantage parler de la guerre qu’il ne la vivait, si ce n’était la grande inquiétude d’y avoir deux frères, Claude et Louis, envoyés là-bas… Aucune conscience politique chez moi jusqu’au 19 mars 1962… et même après. Pendant qu’un jeune garçon de mon âge, outre-Méditerranée, lui, vivait dans sa chair cette tragédie et cette horreur quotidienne, au sein d’une famille algérienne résistante à l’occupant colonialiste français.
Un récit de guerre, donc, vu par les yeux d’un petit enfant qu’on voit grandir et devenir adolescent. Un récit de guerre, mais pas seulement : il y a dans ce livre une foultitude de faits, de descriptions, de coutumes, de gestes quotidiens, de paroles, de citations, de personnages extraordinaires, le père et la mère de Salah, ses frères et sœurs… et tant d’autres évoqués avec respect et tendresse au fil des pages… Autant de sources inépuisables pour une véritable étude anthropologique, ethnologique et sociologique. Sans compter d’excellentes photos de l’époque.
J’ai ouvert de grands yeux en découvrant à chaque page, tout un pays, tout un peuple fier et courageux, toute une ruralité, moi qui ne connaissais que les villes, tout un monde dont j’avais bien sûr entendu parler ou sur lequel j’avais quelques informations glanées au cours de deux voyages touristiques (dans les années 80, l’un sur la route des Oasis au départ de Ghardaïa et l’autre dans le Tassili du Hoggar, à partir de Tamanrasset) tout un monde que je connaissais finalement très mal et qui, grâce à cette lecture, s’est pour moi révélé.
Voilà. Je n’ai pas d’actions chez l’éditeur algérien de Salah, mais je ne saurais trop vous recommander cette lecture qui m’a personnellement enrichi.

Le livre est vendu 10 euros (plus 6,30 euros de frais d’envoi), chez l’auteur : Salah Laghrour – 2 Square Georges Brassens – 49000 Angers
Mail : laghroursalah yahoo.fr
Le livre n’est pas vendu en librairie, mais on peut aussi l’obtenir en version numérisée au prix de 21,99 euros à l’adresse suivante :
Jean Sadoux