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Emmanuel Macron : Ali Boumendjel a bien été torturé et assassiné par l’armée française

samedi 13 mars 2021, par Michel Berthelemy

Emmanuel Macron a reconnu le mardi 2 mars que l’avocat et dirigeant nationaliste Ali Boumendjel a été “torturé et assassiné” par l’armée française pendant la guerre d’Algérie en 1957, a annoncé l’Élysée, un meurtre à l’époque maquillé en suicide.

Cette reconnaissance “au nom de la France”, que le chef de l’État a lui-même annoncé aux petits-enfants d’Ali Boumendjel en les recevant ce mardi 2 mars, fait partie des gestes d’apaisement recommandés par l’historien Benjamin Stora dans son rapport sur la colonisation et la guerre d’Algérie, afin de résoudre les tensions entre les deux pays autour de la mémoire de ce conflit.
“Au cœur de la Bataille d’Alger, il fut arrêté par l’armée française, placé au secret, torturé, puis assassiné le 23 mars 1957”, détaille l’Élysée dans un communiqué. En 2000, “Paul Aussaresses (ancien responsable des services de renseignement à Alger, NDLR) avoua lui-même avoir ordonné à l’un de ses subordonnés de le tuer et de maquiller le crime en suicide”.
Le président de la République a reçu au Palais de l’Élysée quatre des petits-enfants d’Ali Boumendjel pour leur dire, au nom de la France, ce que Malika Boumendjel aurait voulu entendre : Ali Boumendjel ne s’est pas suicidé. Il a été torturé puis assassiné, ajoute la présidence française.
“Il leur a également dit sa volonté de poursuivre le travail engagé depuis plusieurs années pour recueillir les témoignages encourager le travail des historiens par l’ouverture des archives, afin de donner à toutes les familles des disparus, des deux côtés de la Méditerranée, les moyens de connaître la vérité”. 

Regarder l’Histoire en face

Ce geste “n’est pas un acte isolé”, promet le président dans ce communiqué. “Aucun crime, aucune atrocité commise par quiconque pendant la Guerre d’Algérie ne peut être excusé ni occulté”. “Ce travail sera prolongé et approfondi au cours des prochains mois, afin que nous puissions avancer vers l’apaisement et la réconciliation”, conclut le communiqué, qui plaide pour “regarder l’Histoire en face, reconnaître la vérité des faits” pour “la réconciliation des mémoires”.
“La génération des petits-enfants d’Ali Boumendjel doit pouvoir construire son destin, loin des deux ornières que sont l’amnésie et le ressentiment. C’est pour eux désormais, pour la jeunesse française et algérienne, qu’il nous faut avancer sur la voie de la vérité, la seule qui puisse conduire à la réconciliation des mémoires”, précise l’Élysée.
Le mois dernier, la nièce d’Ali Boumendjel, Fadela Boumendjel-Chitour, avait dénoncé un “mensonge de l’État (français) qui fut dévastateur”.

https://www.huffingtonpost.fr/entry/guerre-dalgerie-macron-reconnait-que-le-militant-ali-boumendjel-a-ete-torture-et-assassine-par-larmee-francaise_fr_603ebbd3c5b6d7794ae2943e?ncid=other_email_o63gt2jcad4&utm_campaign=share_email

Rappelons que le fils d’Ali Boumendjel, Sami, décédé en septembre 2014, était très proche de la 4ACG. Suite à notre article sur la disparition d’Aussaresses, il nous avait adressé ce message :

« ?Je voulais vous remercier depuis longtemps de tout le travail de mémoire et de solidarité, que vous faites admirablement…
Le tortionnaire de mon père vient de mourir, nous n’avons qu’une seule pensée : « qu’il aille en enfer… là où est sa place… tellement il a assassiné la paix en tuant un juste et en le faisant passer pour terroriste, et en simulant pour l’humilier dans sa mort, le suicide… ».
Comme si un juste ça se suicidait… ???
Mais ce tortionnaire avéré et institué, s’est constitué « le révélateur de la vraie histoire des agissements de l’armée française à cette époque - dans leur » bataille d’Alger« février/avril 1957… dans leur »pouvoirs spéciaux« comme fait de guerre »victorieuse« après Dien bien Phu…. », par les tortionnaires MASSU, BIGEARD, AUSSARESSES, CHARBONIER, ERULIN, JEAN-PIERRE……
La France officielle institutionnelle ne veut pas nous rendre justice, et reconnaître enfin que la torture fut une pratique permanente de l’armée française durant la colonisation en Algérie… la torture instituée comme instrument de répression des révoltes populaires algériennes…
L’implication des politiques « de la gauche française » est avérée, et nous savons que François MITTERAND - ministre de la Justice et garde des sceaux - par l’intermédiaire de la personne du juge Bérard - son représentant auprès de l’armée de répression investi de pouvoirs judiciaires, est directement impliqué par acquiescement, dans la mort de Ben M’hidi « chef militaire du FLN » par pendaison, celle d’Ali BOUMENDJEL « représentant politique », de Abane RAMDANE « chef de la lutte de libération nationale » par défenestration, celle de Maurice AUDIN « jeune mathématicien français » par corvée de bois, celle de Cheikh Larbi TEBESSI « chef religieux Oulamas d’Alger » par corvée de bois, « sauterelles de Bigeard », etc. etc.
L’obligation d’écrire l’histoire s’impose à nous avec le recul des faits et la distance qui nous est imposée pour qu’éclate la vérité… pour les générations multicolores et multiculturelles qui constituent la France d’aujourd’hui… avide de justice.
salutations fraternelles ? »
Sami BOUMENDJEL
09/12/2013

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