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Gaza est sous les bombes, et personne ne bouge : la honte des nations

vendredi 14 mai 2021, par Michel Berthelemy

Dans un message daté du jeudi 13 mai à 15h, modifié le 14 mai à 9h, Ziad Medoukh, notre correspondant à Gaza, nous adresse un bilan- hélas provisoire- au quatrième jour de l’agression israélienne contre la bande de Gaza :

Gaza 13 mai 2021, photo Ziad Medoukh

120 palestiniens assassinés dont trente enfants , quinze femmes et cinq personnes âgées jusqu’à présent.
630 blessés parmi lesquels 150 enfants , 60 femmes, et cinq journalistes
250 raids israéliens partout dans la bande de Gaza depuis ce matin, plus de 700 en quatre jours 
Infrastructures civiles visées et endommagées
Cinq grands immeubles, soixante maisons (faisant 2000 sans abri), et vingt bâtiments publics détruits.
Neuf écoles endommagées, deux universités touchées six usines détruites.
Trois municipalités visées, cinq stations électriques endommagées, neuf cliniques et centres médicaux visés, dix-sept associations bombardées
Dix-huit agences de presse, trois banques, trente magasins, quatorze points d’eau détruits.
Dix routes endommagées, cinq coopératives agricoles touchées, sept terrains agricoles endommagés 
Deux stades visés, huit mosquées touchées.
Et pour couronner le tout : blocage total de tous les point de passages, et fermeture de l’espace de pèche par ordre militaire israélien.

Gaza 13 mai 2021, photo Ziad Medoukh

Plusieurs pays se sont élevés contre ces actes de violence
Mais la France se tait, voire renvoie dos à dos les occupés et l’occupant.
Le Conseil de sécurité s’est réuni le 10 mai, mais n’a pas été capable de prendre une décision.
Et pendant ce temps, les hommes meurent, les femmes meurent, les enfants meurent sous les bombes. La lâcheté des nations n’a donc aucune limite ?

Messages

  • Ce n’est pas nouveau ; c’est lorsqu’une ou plusieurs personnes bougent que l’on peut vraiment parler de nouveauté. Nos guerres coloniales récentes n’ont fait bouger leur monde que lorsqu’elles devenaient problématiques pour nous. Voyez pour l’Algérie, il a fallu des années avant de bouger. Pour l’Irak et Mossoul, c’est bien le cas de le dire, personne n’a bougé : des crimes de guerre et contre l’humanité, chaque semaine. Tout a été caché, poussé sous le tapis. Il a fallu des mois pour commencer à voir les résultats de ces lâches bombardements.

    Pour Gaza, il y a une liturgie médiatique et des rites bien connus qui permettent aux journalistes de faire leur travail sans aller voir ce qui s’y passe. Ainsi, quand Israël proclame qu’il lui faut encore quelques jours pour finir le travail, toute personne qui a bien suivi les chapitres précédents sait que le massacre va bientôt prendre fin. La liturgie qui ne doit pas être trop longue se termine enfin par le rassurant : " Chers frères et soeurs, allez en paix". On vous accordea paix, la paix qu’il y avait avant et qui devrait régner pour toujours lorsque les Palestiniens auront compris qu’ils n’ont le choix qu’entre accepter la domination coloniale ou se briser contre le "mur d’acier" (Jabotinsky dixit).

    En 1831, Nicolas 1er ayant réprimé dans le sang le combat pour la liberté des Polonais, le Général Sébastiani, satisfait, avait proclamé : "L’ordre règne à Varsovie". Nos dirigeants pensent-ils autrement : " La paix et l’ordre règnent à Mossoul, à Faloudja, à Gaza".

    Malheureusement pour eux, les peuples ont de la peine à être convaincus par ceux qui leur promettent la paix et l’ordre des cimetières. Qu’importe, la même suite au prochain numéro ou bien il faut accepter le statu quo que l’on vous propose : la paix contre la paix.

    Après des siècles d’histoire, aucun brigand n’avait encore pensé à la formule magique : "Je te prends ton portefeuille et tout ce que tu as et tu te calmes ; tu me laisses vivre en paix avec tous tes biens et je te laisse vivre en paix sans tes biens. Généreusement nous acceptons d’échanger la paix et la vie que l’on t’accorde contre la paix que tu nous accordes."

    A-t-on déjà rencontré, s’écrient les braves gens, un peuple aussi généreux, aussi tolérant, aussi prêt à pardonner celui qui s’était révolté contre lui qui l’avait spolié et se préparait à l’expulser et à le remplacer ? ! Pourquoi serions la honte des nations pour avoir soutenu un pays démocratique et si proche de nos valeurs ? !

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