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En Algérie, manifestations, arrestations, incarcérations de responsables FLN... se poursuivent sur un rythme accéléré...

lundi 23 septembre 2019, par Gérard C. Webmestre , Michel Berthelemy

Vendredi 20 septembre, pour la 31e semaine consécutive, malgré les instructions du général Gaïd Salah à la Gendarmerie nationale d’interdire l’accès à la capitale aux manifestants venus des autres wilayas, une marée humaine a investi Alger.

31e vendredi de manifestation : mobilisation exceptionnelle à Alger

Une foule encore plus massive que les semaines précédentes a rejeté la décision du Pouvoir d’organiser des élections présidentielles le 12 décembre prochain. Les manifestants ont invité l’Etat-major à organiser les élections aux « émirats » et rendu hommage aux jeunes tués par les forces de l’ordre à Relezane. Ni l’encerclement de la capitale, ni les discours d’intimidations, ni la campagne d’arrestations contre ceux que le pouvoir croit être les “têtes” de la révolution n’ont réussi à convaincre les Algériens de rester chez eux.

Mais où en est l’Algérie aujourd’hui ? Le peuple algérien dans son ensemble demande depuis des mois le départ du « système ». Depuis sa « démission » de la présidence de la République, Abdelaziz Bouteflika est toujours président du FLN, qui vient d’être banni du dialogue national par l’instance Karim Younès (mise en place pour dialoguer avec les manifestants). Le secrétaire général du Parti, Mohamed Djemaï, a été incarcéré le jeudi 19 septembre pour « destruction de documents officiels et menaces ». Il a rejoint en prison Djamel Ould Abbes, ancien secrétaire général du Parti, poursuivi pour « corruption », ainsi que deux ex-premiers ministres et plusieurs anciens ministres. Le FLN est en plein désarroi, mais l’ONM, organisation nationale des moudjahidines, reste debout.

De son côté, le Conseil national du SNM (Syndicat national des magistrats) a décidé “à l’unanimité” de prendre le “chemin de l’escalade” comme “unique moyen pour réaliser les exigences de l’indépendance de la justice dans ses volets juridiques et matériels” ainsi que pour demander l’annonce “sans tarder” du mouvement annuel des magistrats, repoussé à fin octobre, et qui viserait 2000 d’entre eux. Un communiqué du SNM, publié le 21 septembre, fait état de la “vive colère de tous les magistrats de la république devant la situation déplorable vécue par les magistrats en Algérie et la persistance à ignorer leur aspiration à consacrer de manière effective l’indépendance des magistrats en cohérence avec la Constitution qui dispose de la séparation des pouvoirs”. 

Sachant que l’Algérie est actuellement dirigée par un gouvernement provisoire, sous le seul contrôle de la seule institution qui reste solide, l’armée, on ne peut souhaiter qu’une chose : que le mot paix porté de semaine en semaine par le mouvement populaire l’emporte finalement et fonde enfin une société libre et ouverte.

source : Huffington-Post Algérie, 22 septembre 2019

À lire sur le Monde :

Le 20 septembre 2019
Plusieurs dizaines de milliers de manifestants ont défilé à Alger pour rejeter le scrutin du 12 décembre

Le mouvement de contestation exclut toute élection d’un successeur à Abdelaziz Bouteflika sans un départ préalable du « système » au pouvoir depuis deux décennies.

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/09/20/des-milliers-de-manifestants-defilent-a-alger-pour-rejeter-le-scrutin-du-12-decembre_6012466_3212.html

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