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Arrêter des objectifs d’éducation citoyenne et de solidarité civilisationnelles impose de redonner la confiance par l’agir ensemble

mercredi 16 octobre 2013, par Alain Desjardin

Éditorial

Selon l’avis de nombre d’entre nous, l’assemblée générale 2013 a accordé trop de temps pour les débats de modification des statuts et de règlement intérieur. Ceci a réduit le temps nécessaire pour repréciser notre soutien à des projets et à l’information et à la sensibilisation de la jeunesse sur ce qui fait la guerre…

L’on sait par expérience que la parole en public n’est pas facile à organiser, alors qu’elle est attendue par le plus grand nombre. Par les différents et nombreux messages reçus depuis cette assemblée générale (mails, lettres, téléphone et réunions), nous avons pris conscience de la nécessité de changer la préparation et l’organisation de nos débats.

Redonner confiance, se répartir les tâches, par le sens de la responsabilité :

Le C.A. du 22 mai 2013 a été d’abord un temps d’écoute des motivations de chacun pour sa présence à cette instance de l’association. Avec des jeunes, l’enthousiasme facilite la prise de décisions. Avec des « anciens », que nous sommes en majorité, dépasser les échecs de la vie, les conflits, les rivalités, et les égos, exigent une pratique pédagogique permanente pour rétablir un climat de sérénité et de confiance. C’est ce que nous avons d’abord fait au cours de ce C.A. Par des attitudes et des mots, chacun s’est découvert pour s’impliquer en responsabilité dans l’association.

L’envie et la capacité de « faire ensemble », prend du temps et nécessite l’utilisation de différents moyens et outils. Ainsi, la tenue de deux C.A. d’un jour à Paris entre les A.G. annuelles a été estimée insuffisante pour maîtriser les actions et la gestion de la 4acg. C’est pourquoi j’ai proposé l’organisation de réunions téléphoniques, celles-ci réduisant la fatigue et les frais de déplacements.

Après deux C.A. à Paris, (22 mai et 9 octobre), une réunion technique pour le site (25 juillet), puis un C.A. et un bureau téléphonique (13 et 27 septembre), nous maîtrisons mieux la situation.

La maîtrise de cette situation a aussi été obtenue avec le concours d’anciens responsables que nous avons consultés, ainsi que par les courriers d’adhérents de différents points de l’hexagone. Qu’ils en soient ici remerciés.


Au plus près des réalités locales, à la solidarité internationale, comment envisager l’avenir.

 S’inviter à l’organisation systématique de rencontres locales, départements et régions.
 Faire circuler par Internet et courriers, toutes formes d’initiatives d’éducation à la paix, d’explications sur ce qui génère les guerres, etc.
 Faire face à la montée des pratiques de discriminations racistes avec d’autres forces associatives engagées dans cet espace.

Pour atteindre le minimum de ces objectifs, le C.A. s’associe à toutes les bonnes volontés qui ont l’envie de redonner une dynamique à notre association. Nous devons prendre l’initiative d’entrer en contact avec tous les adhérents, sans oublier celles et ceux frappés par la maladie, la précarité, mais aussi avec tous ceux qui hésitent à se mettre à jour du versement de leur pension, ou de leur cotisation annuelle.

L’état de violence du monde actuel doit nous inviter au dépassement, pour aller vers plus de formes de rassemblements, afin de poser des actes pour que vive la vie ici et là bas.

Il m’a semblé utile de vous inviter à lire un extrait du philosophe Jean-Luc Nancy (Le Monde des 13-14 octobre 2013) :

« … « Il y a toujours eu des guerres et toujours elles ont empoisonné la vie des peuples tout en faisant la fortune des chefs et des fournisseurs (le Code d’Hammourabi ou l’Art de la guerre de Sun Zi sont plus sincères à cet égard que ne le sont aujourd’hui les arcanes de l’industrie des armes avec toutes ses ramifications) Mais il pouvait y avoir des recours symboliques et des limites pratiques.
Désormais, le carnage et le conflit sont partout et sous mille formes, sans recours ni limites sinon d’une grande précarité. On prie pour la paix, et même en place publique – on va jusqu’à demander de « faire violence au ciel », renouvelant ainsi le thème d’une légitime ou sainte violence -, mais il est clair que la paix n’est qu’objet de prière et non fait de civilisation. D’ailleurs, la distinction entre « civils » et « militaires » (ou bien « militaires » et parfois « militants »), n’a souvent plus beaucoup de consistance, qu’il s’agisse des hommes ou des énergies.
La guerre devient civile en un sens hyperbolique. La civilisation devient incivile en proportion – c’est-à-dire tangentiellement sans limites. Ni la pitié ni la piété, ni le droit ni la sagesse n’y feront rien. C’est à la civilisation de faire sa révolution ». ….

Dans le désir de faire ensemble, pour la justice et la paix,

Alain Desjardin
Président de la 4acg
16 octobre 2013

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