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Affaire Maurice Audin : plainte en diffamation du Général Schmitt contre un ancien appelé

jeudi 1er octobre 2015, par Michel Berthelemy

Devant le Tribunal de Grande Instance de Marseille, mardi 22 septembre 2015, le général Maurice Schmitt poursuivait en diffamation Henri Pouillot, ancien appelé en Algérie devenu militant anticolonialiste, à propos de l’affaire Maurice Audin.

Le 5 septembre 2014, Henri Pouillot avait remis une lettre au général Pierre De Villiers, chef d’état-major des armées, dans laquelle il écrivait ceci :

« Le Général Maurice Schmitt (qui occupa les mêmes fonctions que vous actuellement, il y a quelques années) était capitaine à l’époque des faits, dans les fonctions d’officier de renseignements. Il rencontrait donc quotidiennement au QG de l’Etat Major d’Alger tous les autres officiers de renseignements du secteur. Ils se retrouvaient pour faire le point sur leurs "résultats". Le cas de Maurice Audin (comme celui de Henri Alleg) a donc été obligatoirement commenté très largement, étant donné l’importance de tels "détenus". »

Cette démarche faisait suite à la lettre du 18 juin 2014 du Président de la République à Josette Audin déclarant :
« ... les documents et les témoignages dont nous disposons aujourd’hui sont suffisamment nombreux et concordants pour infirmer la thèse de l’évasion qui avait été avancée à l’époque. Maurice Audin ne s’est pas évadé. Il est mort durant sa détention. »

Cité comme témoin par la défense, l’historien Gilles Manceron a mis en évidence l’ensemble des éléments qui, à ses yeux, justifient les termes de la lettre utilisés par Henri Pouillot, s’agissant du Général Schmitt. (voir le lien http://blogs.mediapart.fr/blog/gilles-manceron/260915/l-affaire-maurice-audin-au-tribunal-marseille)

L’association des pieds noirs progressistes et leur amis avait appelé à un rassemblement devant le tribunal, rassemblement auquel ont pris part également des membres de la 4ACG.

Associations d’anciens combattants et militants anticolonialistes sont venus en soutien à Henri Pouillot dans ce procès qui a trait à un mensonge d’État vieux de 57 ans. photo LM

L’audience était l’occasion de demander enfin la vérité sur cet assassinat, sur ce qu’est devenu le corps de Maurice Audin, afin de permettre à sa femme Josette et à ses enfants Pierre et Michèle, de faire enfin leur deuil.

Le délibéré est prévu le 3 novembre.

Merci à notre ami François Nadiras, de la Ligue des droits de l’homme de Toulon, pour ce compte-rendu. Pour en savoir davantage : http://ldh-toulon.net/Marseille-l-affaire-Audin-au.

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