A Gaza, l’armée israélienne tue et blesse dans l’indifférence générale

De notre correspondant à Gaza, Ziad Medoukh

L’armée israélienne a assassiné ce samedi 30 mars 2019 quatre jeunes Palestiniens de 17, 18, 19 et 20 ans à Gaza, et en a blessé 316 autres par balles réelles. Et ce n’est là qu’un bilan provisoire.

Ces palestiniens manifestaient pacifiquement près des zones tampon de sécurité imposées sur les frontières par les forces israéliennes, pour commémorer le 43^e anniversaire de la journée de la terre en Palestine, et le premier anniversaire de la grande marche du retour.
Pour l’occasion, plus de 45 000 Palestiniens venus de toute la bande de Gaza s’étaient rassemblés ce samedi 30 mars, sur les frontières. Une action non-violente dont le seul objectif était de montrer l’attachement des Palestiniens à leur terre, et rappeler que le droit au retour est sacré pour tout le peuple palestinien, mais aussi pour exiger la levée du blocus israélien inhumain sur la bande de Gaza.

Les soldats israéliens déployés sur les frontières ont ouvert le feu, faisant quatre morts et trois-cent seize blessés parmi les manifestants.
La brutalité aveugle des forces d’occupation, l’utilisation intensive de balles réelles et de gaz lacrymogènes, si meurtrières qu’elles soient, n’entament en rien la détermination des Palestiniens à poursuivre leur combat en développant des stratégies non-violentes. En brandissant leur drapeau, ils proclament d’une seule voix : « ici, notre Terre, ici notre Palestine » !