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Une délégation de la 4ACG en Algérie : Des nouvelles au retour de leur voyage Stanislas, Armand et Rémi nous racontent...

mercredi 3 mars 2010, par Gérard C. Webmestre

Voici le compte-rendu du voyage de représentants de la 4acg en Algérie en février 2010. Des rencontres avec d’anciens moudjahidines, les échanges dans un climat de confiance, des visites à quelques uns des projets cofinancés par l’association, tel était le programme de ce voyage...

Du 8 au 15 février, Armand Vernhettes Président de la 4Acg, Rémi Serres et Stanislas Hutin, se sont rendus en Algérie pour rencontrer d’anciens moudjahidines et pour visiter les projets que cofinance notre association. Nous étions accompagnés de Edith Arbault, amie de l’association, de Hocine Bensebane, également ami, originaire du village de Tazla et enfin de Nordine Boulaouat, de l’association Bédé, conseiller en développement auprès de ce village. Notre ami Djoudi Attoumi, ancien officier de l’ALN, s’était chargé de l’organisation de la visite des sites historiques de la guerre en Kabylie et des rencontres avec les anciens combattants.

La délégation a donc visité, avec une grande émotion, quelques sites célèbres : le PC Artois du Général Challe, lors de l’opération Jumelles, le musée de la guerre à Ifri, où se tînt le fameux congrès de la Soummam et celui d’El Flay. C’est dans ce village qui a payé un tribut particulièrement lourd au conflit, que nous avons eu, dans la bibliothèque du centre d’accueil des jeunes, notre premier contact avec d’anciens combattants.

Comment ne pas être saisis et renvoyés à la monstruosité des guerres à la vue de cette mémoire qu’affichent ces musées, ces photographies et ces noms de combattants disparus, souvent très jeunes, 15/16 ans ?

rencontre avec d’anciens mooudjahidines

A Béjaia, dans le local-musée de leur association, nous avons tenu une réunion avec d’anciens moudjahidines : échanges chaleureux aux propos libres. Des jalons ont été posés pour une future rencontre (et pourquoi pas festive) avec une délégation plus importante de la 4ACG.

A Alger, un diner nous a rassemblés autour de la moudjahida Louisette Ighil Ahriz, auteure d’un livre dans lequel elle raconte sa détention et les tortures qui lui furent infligées par l’armée française, ainsi que du fils du Colonel Amirouche, député à l’Assemblée Algérienne et connu pour son opposition aux dérives du pouvoir.

Rencontre avec Louisette Ighil Ahriz

A Boumerdes, pas loin d’Alger, nous avons été accueillis par un groupe de femmes très modernes et dynamiques. Elles animent un centre d’accueil, accompagnées par un homme très respecté : le Père Denis Gonzales (Caritas).

femmes de Boumerdes

A Alger également, nous avons été reçus à la Fondation de la « Wilaya 4 », par son Président le Colonel Hassan, dernier chef de cette Wilaya, et haute figure de la « guerre de libération ». Quelques-uns de ses collaborateurs étaient là et nous ont présenté le remarquable travail de mémoire qu’ils effectuent. Nous avons évoqué la possibilité pour la 4ACG de s’y associer.

Remercions Djoudi Attoumi pour avoir parfaitement ciblé ces rencontres et le journaliste d’El Watan qui en a rendu compte. Nous pouvons témoigner que son article, circonstancié, objectif et mesuré, a eu, en Algérie, un indéniable retentissement. Il y rend hommage à la fraternité des échanges qui ont permis « à des gens qui se sont battus, de se retrouver, de travailler à perpétuer la mémoire et surtout à se construire un avenir ». La photo de notre délégation, face à Djoudi, « adversaire d’hier », encadrant une plaque commémorative de moudjahidines tombés pour la libération de leur pays, est le parfait symbole de notre réconciliation d’aujourd’hui.

Lors de notre prochaine AG, nous donnerons de plus amples détails sur ces rencontres et relaterons les visites faites à quelques-uns des projets que nous cofinançons : village de Tazla sur lequel s’est particulièrement investi Rémi, Centre de jeunes de Corso, Association Touiza .

Messages

  • Monsieur Armand Vernhettes Président de la 4Acg

    Bonjour, C’est avec un intérêt particulier que je prends mon temps de consulter votre site. Je trouve que le travail de votre association trace les contours d’une trame d’un événement trés douloureux appelé la guerre d’Algérie. Incontestablement durant ce conflit atroce qui a duré 7 ans , des millions de personnes ont souffert d’une manière directe ou indirecte et pour les survivants, ils continuent de souffrir dans le profonds de leurs ames à cause des actes dictées par la loi de la guerre.

    Votre venue en Algérie témoigne de votre bonne foi de reconstruire des ponts neufs pour estomper ces douleurs dont personne n’en voulait. Je vous encourage à continuer à en construire pour faire jaillir la lumière de la paix, de pardon et de la tolérance parce que je crois profondémment que personne ne choisit son destin.

    Monsieur Armand, je vous informe que j’ai déjà écrit à votre site souhaitant avoir des contacts avec des personnes ayant connu mon feu père TISSOUKAI Abdelkader , agent double, ayant travaillé à la SAS de barbacha comme secrétaire général, découvert, il a été torturé puis fusillé en octobre 1958 par les forces françaises.

    Je suis entrain d’écrire son histoire. Il a fait ses études en métropole et il était bien estimé dans par les officiers français à l’époque dont le capitaine DUBEAU, MAGUI et une certaine assistante médicale avec qui il avait de bonnes relations selon les témoignages. Son père TISSOUKAI Mohand Said était un officier de la police française de 1902 à 1938.

    Le capitaine Dubeau avait un fils qui s’appelait DIDIER à qui mon feu père apprenait le vélo et le Kabyle, la femme de Dubeau aussi était trés amie à mon père.

    Merci d’avance pour votre compréhension.
    Je souhaite aussi vous encontrer un jour parce que je viens souvent en France.

    TISSOUKAI

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