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Objectrice de conscience israélienne : « Je ne veux pas porter un uniforme qui symbolise violence et souffrance »
vendredi 17 septembre 2021, par
Agence Media Palestine – 2 septembre 2021
Oren Ziv, 1er septembre 2021
Shahar Perets, qui a été condamnée à de la prison pour avoir refusé de rejoindre l’armée israélienne, parle pour la première fois de ses rencontres avec des Palestiniens, de ses visites en Cisjordanie et de la façon dont la société israélienne réprime l’occupation.
L’objectrice de conscience israélienne Shahar Perets a été condamnée mardi à 10 jours de prison militaire après avoir fait part de son refus de rejoindre l’armée israélienne à cause de sa politique envers les Palestiniens.
Perets, 18 ans, de la ville de Kfar Yona, est l’une des 120 adolescents qui ont signé en janvier la « Shministim Letter » (initiative dotée du surnom hébraïque donné aux élèves de terminale), dans laquelle ils déclarent leur refus de servir dans l’armée pour protester contre sa politique d’occupation et d’apartheid. En juin 2020, elle a été l’une des 400 adolescents israéliens qui ont signé une lettre adressée aux dirigeants israéliens pour réclamer qu’ils mettent fin à leurs anciens projets d’annexer des parties de la Cisjordanie occupée dans le cadre du dit plan de paix de Trump.
Le père de Shahar : elle fait ce qu’elle a décidé en conscience
Mardi matin, des dizaines de supporters, dont le député de la Liste Unie Ofer Cassif, ont accompagné et Perets et l’objecteur de conscience Eran Aviv – qui va faire son quatrième séjour derrière les barreaux – à la base d’intégration de Tel Hashomer au centre d’Israël, où ils ont tous les deux dit à l’armée qu’ils ne voulaient pas y servir. Aviv a passé au total 54 jours en prison militaire pour avoir refusé de servir dans l’armée. Perets et Aviv ont chacun été condamné à 10 jours derrière les barreaux. Après leur libération, ils devront retourner à la base d’intégration et recommencer le processus jusqu’à ce que l’armée décide de les libérer. La conscription militaire est une obligation pour la plupart des Juifs israéliens.
Aviv est arrivé à la base d’intégration en uniforme après avoir entamé le processus de conscription en mai, lorsque l’armée lui a promis un poste qui ne soit pas en lien avec l’occupation. Quand les responsables de l’armée sont revenus sur leur promesse, il a choisi de refuser – mais du point de vue des FDI, il est considéré comme un soldat.
Le père de Shahar, Shlomo Perets, qui a lui même été quatre fois en prison pour avoir refusé de servir au Liban et dans les territoires occupés, était là également pour soutenir sa fille. « Ce sont ses choix, elle fait ce qu’elle a décidé en conscience, par choix et désir de faire changer les choses. Je la soutiens et j’espère qu’elle réussira à ne rien faire contre ses principes et à refuser d’être ce qu’elle n’est pas. »