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Le Hirak doit-il avoir peur des islamistes ?
mardi 10 mars 2020, par
Les islamistes profitent-ils du hirak pour revenir à la charge et tenter d’imprimer un tournant idéologique au mouvement qui secoue l’Algérie ? C’est en tout cas ce que craint A. Merad dans sa chronique parue le 5 mars dans El Watan.
Faut-il avoir peur des islamistes ? A l’heure où des activistes de la mouvance intégriste appartenant au parti dissous (FIS) tentent désespérément des « infiltrations » au sein du hirak pour l’orienter idéologiquement, la question fait débat.
Les vidéos montrant les réseaux dormants de cette engeance ressurgir aux premières loges des marches du vendredi et exhorter des slogans qui rappellent les ténébreuses processions de la décennie noire suffisent à elles seules pour soulever des interrogations sur les velléités de manipulation et de récupération qui pèsent désormais sur le mouvement populaire.
La devise est claire : l’expression religieuse des cris de ralliement a pour but de dévier le hirak de ses fondamentaux démocratiques pour l’impliquer progressivement dans un combat idéologique vis-à-vis duquel, pourtant, il a depuis son lancement pris ses distances.
En perte de vitesse dans son activisme politique, et en flagrant déficit de crédibilité devant l’opinion publique, c’est en fait derrière ces têtes de Turcs nostalgiques d’une époque dramatique qu’on croyait à jamais révolue, toute la mouvance islamiste qui s’est concertée pour s’investir dans cette entreprise de falsification dans le but évident de redorer un blason complètement terni, notamment depuis que la révolution citoyenne a fait savoir à ses principaux leaders qu’ils n’avaient pas leur place parmi elle. Tous les chefs de partis islamistes qui avaient risqué une incursion dans le hirak pour se refaire une santé politique à moindres frais après avoir longtemps louvoyé avec le système des Bouteflika ont subi le même outrage.
Le dégagisme populaire a tranché, il a surtout tenu à avertir que la mobilisation citoyenne est d’abord l’expression démocratique du peuple exclusivement orientée vers la recherche d’un État de droit et de justice, et que partant de ce postulat elle ne saurait servir d’un quelconque tremplin pour recycler des politiciens en mal de réhabilitation après s’être longtemps coupés des masses. Mais ce message, a priori, ne semble pas être bien compris par les animateurs du courant islamiste qui continuent de penser que les foules qui battent le pavé restent toujours manipulables, et qu’il suffirait d’un bon tempo démagogique pour les faire basculer.
Le texte intégral de la chronique : https://www.elwatan.com/chronique-de-a-merad/le-hirak-doit-il-avoir-peur-des-islamistes-05-03-2020
Messages
1. Le Hirak doit-il avoir peur des islamistes ? , 11 mars 2020, 13:31, par Ait Amar
Deux dangers en présence, les deux ennemis du Mouvement protestataire populaire (dit Hirak) : le Régime militaro-mafieux et son allié l’islamisme politique.
.
L’islamisme est le ’ produit achevé ’ du régime dictatorial militaire et clanique (mafieux), militaro-mafieux. Il est le produit de sa politique oppressive et répressive, de son ultra autoritarisme, de la précarisation des pans entiers de la population civile, de l’arabisation-islamisation de l’éducation et de la culture, du rejet des autres composantes de la ’ personnalité nationale historique ’ qui sont le tamazight, le judaïsme et des judéo-berbères, christianisme, le bahaisme, etc., de ses manipulations et provocations, de la volonté d’instrumentaliser le ’ danger islamiste ’ (bien réel) pour se présenter comme ’ le recours ’ face au chaos (qu’il instaure), de la création d’association-relais à caractère religieux / islamique/fondamentaliste islamiste, de l’instigation de partis-satellites de mouvance islamiste... et de ’concurrents laïcistes ’....
L’islamisme est dialectiquement et logiquement lié à ce Régime dictatorial, militaire et mafieux, corrompu et corrupteur / manipulateur....
2. Le Hirak doit-il avoir peur des islamistes ? , 15 mars 2020, 13:30, par samai salim
Il n´y a NI Islamistes NI Jihadistes NI Califat NI E.I. NI Radicalisés NI Burkini NI
Cafe aux Femmes Interdits ! Il n´y a non plus ni Democrates ni Republicains ni Conservateurs ni Liberaux ni Progressistes comme il n´y a PAS de Religion !
Il y a par contre la Guerre, la Politique, la Manipulation, le Riche, le Pauvre, ceux qui ne veulent pas PARTAGER le Pouvoir et ceux qui le DESIRENT. La religion est leur OUTIL !
Les "Islamistes" en DZ ne sont pas des ET/Monstres !
Leurs appareils et leurs soutiens populaires sont des Algeriens ordinaires contre la corruption et voulant la Justice, un appartement, la securite et une part du gateau.
L´Islam n´est pas une EXCEPTION !
COMME les autres religions c´est un OUTIL de la REBELLION, des Pouvoirs et de la Guerre. TOUS INSTRUMENTALISENT Dieu et la Religion ! TOUS JUSTIFIENT par eux !
Une fois "la religion" au pouvoir, elle sera SOUILLÈE par la malediction de Pharaon et "L´Aveuglement du Pouvoir". C´est dans La Torah ! On ne parle que de religion !
Il faut donc LIRE les Saintes Ecritures !
On ne parle aussi que radicalisation ! Mais qui s´est radicalisé ?
Ali-Merguez de la banlieue, le Hitiste de Belcourt, le paysan de Kaboul á la maison violée ? Ou les Refuseniks du cabinet de Netanayhu "Champions de la Liberty et des Droits de L´homme" de Reagan & l´Amerique ? Ou plutot la Maison Blanche de "Tiger Paper" devenue á Ciel Ouvert capitale du K.K.Klan, des partisans du Replacement et des fascistes et islamophobes du monde ?
3. Le Hirak doit-il avoir peur des islamistes ? , 19 mars 2020, 05:56, par Ait Said
Généraux & Islamistes : ce qui les ’ unit ’ dépasse ce qui les ’ sépare ’.
– la volonté hégémonique ou la volonté de régner par la force ... et la ruse,
– l’imposition d’une seule religion (l’islam), une seule langue (l’arabe),
– l’option pour une ’ idéologie dominante ’ (l’arabo-islamisme), chauvine et jacobine, réactionnaire et rétrograde, raciste et xénophobe, d’exclusion et de rejet...
– l’exclusion des autres dimensions de la ’ personnalité nationale ’ ,
– politique sécuritaire autoritariste, hyper répressive et ultra coercitive,
– l’accaparement et le pillage des richesses,
– le népotisme et la corruption...