« Une vie brève » : Michèle Audin parle de son père

Mathématicienne et écrivaine

En 2009 elle avait refusé la légion d’honneur que voulait lui décerner Nicolas Sarkozy. Car il s’adressait à une brillante mathématicienne, mais aussi à la fille de Maurice Audin scandalisée par un Président qui ne daignait même pas répondre au courrier de sa mère, de 2007, poursuivant sa quête de vérité.

Michèle Audin a très peu connu son père . Elle avait 3 ans lorsque les parachutistes sont venus l’arrêter avant de le torturer et de l’assassiner.

Avant de devenir un brillante mathématicienne, elle avait cru, comme sa mère, rester en Algérie avec ses frères, et parlait couramment l’arabe avant de rejoindre la France.

Aujourd’hui elle est partie sur les traces de son père avec des talents d’historienne qu’elle avait déjà éprouvés dans deux biographies consacrées à des mathématiciens au parcours singulier.

Son livre est à la fois le résultat de recherches difficiles et approfondies et de la volonté de redonner vie, non pas à un homme extraordinaire , mais à un jeune militant , menant une vie familiale ordinaire, avant de disparaître dans la violence de la guerre d’Algérie. Sans que l’on sache seulement où son corps repose. Sans que le pouvoir politique ait permis de lever le voile sur toutes les zones d’ombre qui masquent une cruelle exécution.

Avant de vous procurer ce beau livre "Une vie brève", vous pouvez lire ces deux textes de la critique Catherine Simon parus dans Le Monde du 11 janvier : "Géomètre du souvenir" et "L’ordinaire d’un homme".
Ils vous donneront certainement l’envie d’en savoir plus sur Maurice Audin et de comprendre pourquoi tant de gens se sont battus et se battent encore pour que la vérité éclate sur son assassinat.