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Avec une centaine d’élèves,

Rencontre au lycée de Gisors, de deux anciens appelés des 4acg et d’un auteur algérien

samedi 17 avril 2010, par Gérard C. Webmestre

C’était à GISORS, dans l’Eure, le 1er avril 2010.
Une rencontre bien préparée avec des lycéens de terminale a permis d’aborder de nombreuses questions, passées et présentes, engendrées par cette guerre d’Algérie qu’ils n’ont pas connue, et pourtant si proche.

Grâce à une amitié de plusieurs années entre un membre de notre Association et deux professeurs d’histoire du lycée Louise Michel (enseignement général) de Gisors (Eure), des rencontres ont pu être organisées le jeudi 1er avril, en deux séances de deux heures, avec plus d’une centaine d’élèves de classes terminales.

Michel Berthélémy et François-Xavier Ricard ont participé à ces rencontres, ainsi que, en outre, et peut-être surtout, un ami algérien, Brahim Senouci(1) , né en 1950 à Mascara. Universitaire, de nationalité algérienne et marié à une Française, il vit pour l’essentiel en France depuis 1994, avec de fréquents voyages en Algérie. Sa famille a été très durement éprouvée par la guerre et par l’armée française.

Les deux professeurs, Florence et Virgile, ont activement préparé ces rencontres, d’une part entre eux, d’autre part avec leurs élèves et, enfin, avec nous trois.

Chacune des deux rencontres a commencé par la projection d’un court « film » (25 minutes), en réalité montage d’extraits pour l’essentiel, d’un « Cinq colonnes à la une » de 1959 et de « L’ennemi intime » de Patrick Rotman.

Les lycéens avaient préparé et rédigé de très nombreuses questions que leurs professeurs nous avaient envoyées quelques jours plus tôt, ce qui nous a permis de réfléchir à ce dont nous aurions à parler. Ces questions portaient sur des aspects très divers de la guerre d’Algérie : l’histoire qui l’a précédée et pour partie expliquée et/ou engendrée, quels étaient les différents protagonistes (Algériens, Pieds-Noirs, militaires, gouvernants, harkis, membres du FLN et de l’ALN, OAS,…), les relations entre ces différents protagonistes et leurs rôles respectifs, ce qu’ont été nos expériences d’appelés français ou d’Algérien dans la guerre et après la guerre, comment nous percevons les conséquences de cette guerre et l’état actuel des relations entre l’Algérie et la France…

Concrètement, pour donner de la vie à la rencontre, les jeunes, à notre invitation ou spontanément pour certains d’entre eux, ont posé oralement leurs questions.

Nous n’avons pas d’abord cherché à y « répondre », sauf quand il s’agissait de questions très factuelles, mais surtout à faire part, en écho à ces questions, de nos propres réflexions, voire de nos propres… questions. Nous avons pu aussi dire quelques mots de notre association, de ses objectifs et des actions qu’elle contribue à financer. Nous avons tous été très frappés, professeurs et intervenants, par l’attention et l’intérêt manifestes des jeunes pour ces échanges, leur contenu et le climat dans lequel ils ont eu lieu. Tant pour les contenus que pour le climat, la participation de Brahim a été déterminante. Elle a permis notamment que témoignent à la même table (Brahim placé entre Michel et F.-Xavier), les deux « adversaires » de jadis, un « jadis » encore si proche.

Les vacances scolaires ayant commencé dès le 2 avril, nous n’avons pas encore eu de « retour » des élèves. Nous verrons ce qu’il en sera. Au moins savons-nous que quatre élèves se sont portées volontaires pour écrire là-dessus un article destiné au journal du lycée.

Il faut noter que plusieurs autres professeurs (de philo, d’histoire, de français) ont souhaité assister, en auditeurs, à l’une ou l’autre de ces rencontres.

Un dernier point : nous avions pensé, mais trop tard pour que ce soit réalisable, associer à cette action un ancien « Pied-Noir ». Dans une prochaine rencontre, on pourrait certainement en trouver qui partagent nos valeurs et nos objectifs et qui apporteraient un éclairage supplémentaire, très utile aussi. Des contacts dans ce but avec d’autres associations (« Coup de soleil », par exemple, et il y en a d’autres) seraient sûrement fructueux.

(1) Auteur de Algérie, "Une mémoire à vif" ou "Le caméléon albinos", préface de Stéphane Hessel, Ed. L’Harmattan, 2008.

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