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Compte-rendu d’une intervention en lycée, par les lycéen.ne.s eux-mêmes !

dimanche 19 mai 2019, par Michel Berthelemy

Amin, lycéen rencontré le 23 avril à Gisors, dans l’Eure, lors d’une intervention auprès de quatre classes de terminale et de 1re du lycée Louise-Michel :

« Je suis personnellement touché par cette guerre, car j’avais un grand-père qui était membre du FLN, mais en France. Il avait pour mission de récolter les impôts pour financer l’ALN. Cette présentation m’a permis d’avoir une double vision de cette guerre. Les anciens soldats français m’ont prouvé que personne ne voulait de cette guerre ».

Face à d’anciens appelés, à deux fils de moudjahidines et à un pied-noir d’Oran, les lycéen.ne.s sont entrés d’emblée dans un questionnement direct : « j’ai beaucoup aimé le système des questions-réponses », dira Melinda, « Personnellement, tous ces témoignages sur la violence m’ont amenée à moins banaliser cette dernière, aussi infime soit-elle ». Clémence confirme : « les histoires de ces anciens soldats, pieds-noirs et descendants d’Algériens m’ont beaucoup touchée Elles m’ont fait prendre conscience des violences de la guerre et des séquelles que peuvent subir psychologiquement les différentes victimes. En plus, je trouve important de se prononcer sur cette histoire restée trop longtemps méconnue ».

Lola, quant à elle, a particulièrement apprécié que l’on parle de la place des femmes dans la guerre d’Algérie : « elles étaient infirmières, mais aussi combattantes, et je trouve que c’est important de dire que la femme a aussi une place dans l’indépendance de l’Algérie ».

Charline a un petit regret : « j’aurais aimé que Sali et Abdelati parlent plus pour qu’on puisse en apprendre plus sur leur vie en tant qu’Algériens avant et après l’indépendance. Mais ils ont réussi à faire d’un sujet sensible et important, un sujet où chacun peut s’exprimer sans jugement ».

Pour Orlane, « il est nécessaire d’aborder le sujet des mémoires, car cela nous fait réfléchir sur l’atrocité, l’horreur, la barbarie et la cruauté du monde qui nous entoure ». « Avec des témoignages directs », confirme Emilie, « l’histoire nous paraît moins éloignée. En cours d’histoire, nous parlons certes des mémoires individuelles, mais elles restent impersonnelles. Les questions-réponses permettent un contact direct, c’est très agréable. J’ai aussi apprécié votre discours envers la jeunesse, qui doit être plus engagée ».

Sylvain retient que « chaque témoignage est d’une richesse inestimable, l’oubli étant la pire des choses. Cette rencontre nous donne des choses à mettre dans notre petit bagage pour notre vie future ».
Laissons-lui le soin de conclure : « merci de nous avoir transmis une petite partie de votre vie qui va vous suivre encore longtemps mais qui ne sera plus à porter seuls, car nous avons pris conscience des bêtises qui ont été et qui ne devraient plus être. Merci ! »

Toutes les citations sont extraites d’un travail réalisé par les lycéens dans les jours qui ont suivi l’intervention. Merci aux enseignants de nous les avoir transmises.

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