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Au Lycée La Providence de Montauban de Bretagne (35)

jeudi 15 février 2018, par Anne Doussin

Le 12 novembre 2017, trois adhérents du groupe rennais de la 4ACG Bretagne - Yannick Véron, Hubert Rouaud et Michel Cariou sont intervenus au Lycée La Providence de Montauban de Bretagne (35), à la demande de deux professeurs d’Histoire de quatre classes de terminale (S, L, ES).
Nous avions rencontré ces professeurs le 13 octobre pour préparer l’intervention et la situer au mieux dans le cadre de la question étudiée en Histoire : « Histoire et Mémoire – Guerre d’Algérie », regrettant le trop peu d’heures scolairement disponibles, hélas, pour un thème et une question aussi vastes. Ils nous ont indiqué l’orientation souhaitée, les connaissances en principe acquises en classes de première et terminale, nous informant également du travail de questionnement déjà fait, des pistes de recherche proposées aux élèves (noms de personnages et autres noms propres, sigles, dates, bibliographie), de même que des documents accessibles aux élèves (Hubert Rouaud en avait mis sur un site dédié).
En matinée (8 H 30 – 10 H 30), nous avons rencontré chacun à tour de rôle 3 groupes d’élèves (de 12 à 15 élèves). Cette organisation a permis des contacts plus personnels et plus directs, chacun répondant avec son expérience et sa personnalité, aux questions plus circonstanciées. Pour celles-ci, les enseignants y avaient déjà travaillé avec leurs élèves. Pour autant, ils étaient invités à personnaliser leurs questions (le petit groupe aide à cela). Même si le temps imparti avec chacun des groupes et des intervenants s’est trouvé plus restreint, cette façon de faire s’est révélée plus efficace et plus satisfaisante pour tous.

En après-midi (12 H 30 – 15 H 30), on reprendra de la même façon de procéder – les professeurs intervenant parfois pour ajuster et faire avancer les échanges.
Les grandes questions reviennent toujours sur :

  • Avant d’aller là-bas (informations, connaissances, état d’esprit, « formation » …)
  • Pendant : l’expérience de terrain, donc, et le vécu avec, selon les groupes (et les intervenants) des questions plus précises et personnelles, par exemple : « avez-vous vécu ou participé à des choses difficiles ? », avec des interrogations sur les exactions, la torture, vos contacts avec la population, vos conditions de vie … ?
  • Le retour et l’après (dans l’immédiat : l’entourage ? la famille ?) – puis le « long silence » - le retour de mémoire plus tard, ou sa reconstruction, avec la construction de l’h(H ?)istoire.
    Et aussi :
  • Pourquoi témoigner aujourd’hui,
  • Êtes-vous retourné là-bas ? et pourquoi ?
  • Les commémorations (mémoire – histoire) etc
  • Cette troisième partie s’avère toujours importante.
    Il faut signaler que, dans les mêmes périodes, on avait eu accès à 3 livres et films particuliers
  • L’ART DE PERDRE – d’Alice LENITER (la transmission transgénérationnelle – 3 générations )– sur « les événements » à partir d’un grand-père harki rapatrié - prix Goncourt des lycéens 2017
  • UN LOUP POUR L’HOMME de Brigitte GIRAUD (thèmes : la guerre d’Algérie – violences, blessures, traumatismes – vécue dans un hôpital (Sidi-Bel Abbès) : que veut dire « soigner, prendre soin ».
  • ILS NE SAVAIENT PAS QUE C’ÉTAIT UNE GUERRE – J.P. JULLIARD- chronique sociale.

Ils nous ont servi de références et de points d’appui complémentaires à nos interventions et réponses.
Le documentaliste du lycée, rencontré, en a pris note, nous rappelant aussi la présence du livre de la 4ACG dans leur CDI. Nous le remercions, ainsi que les professeurs impliqués avec qui la coopération a très bien fonctionné. Merci également aux élèves pour leur écoute et leur attention.

En conclusion  : du bon travail et de la satisfaction de part et d’autre. On ne peut que souhaiter la multiplication de ce genre de coopération, tant que nous le pouvons encore ! … car nous ne sommes pas les seuls à chercher comment renouveler les « troupes », rajeunir les rangs. Chacun connaît les obstacles, dont le manque d’informations auprès des établissements scolaires, et auprès des hiérarchies.
Peut-on encore changer cet état des choses ? comment ?
Peut-être nous faut-il écrire ou enregistrer la parole, encore et toujours ? Il y a des trésors de mémoire à sauvegarder pour que nos vécus en-deçà et au-delà de 1954-1962 n’aillent pas définitivement à perte. Nos mémoires aussi contribuent à leur manière à l’Histoire.

Compte rendu de Michel Cariou, 4ACG Rennes-Bretagne

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