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Une déclaration du Pacte pour une alternative démocratique

vendredi 11 octobre 2019, par Michel Berthelemy

Face à l’escalade de la répression ces derniers jours en Algérie, les forces du « Pacte pour une alternative démocratique », ont rendu publique la déclaration suivante le 6 octobre 2019.

Au mépris de la volonté populaire massivement exprimée et contre toute légalité juridique et légitimité politique, le pouvoir de fait s’entête à imposer une élection présidentielle au pas de charge, le 12 décembre prochain. Affolé par l’ampleur du rejet populaire rencontré depuis février 2019 contre tout projet de restauration du système autoritaire, celui-ci accélère et accentue la campagne de terreur contre les militant(e)s politiques et les citoyens manifestant(e)s.

Les dernières interpellations et/ou inculpations ont ciblé des journalistes, des militants de partis, de syndicats et de la société civile à l’exemple du RAJ (Rassemblement actions jeunesse), du réseau de lutte contre la répression, du collectif des parents des détenus et du CSVM-22Fév (Collectif de soutien et de vigilance au mouvement du 22 février) dont le militant Hakim Addad, signataire du Pacte pour une alternative démocratique. Cet arbitraire politique signe le refus des tenants du pouvoir de tout changement démocratique.
Les forces du Pacte pour une alternative démocratique réitèrent leurs exigences pour la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus politiques et d’opinion. Devant ces menées irresponsables contre le peuple, les forces du Pacte pour l’alternative démocratique condamnent fermement toute forme de répression et d’entraves aux libertés. Elles appellent les magistrats à s’opposer à toute forme d’instrumentalisation de la justice et d’abus de pouvoir contre les citoyens et citoyennes.

En parallèle de cette brutalité institutionnelle, le pouvoir déploie une campagne de charme en direction des puissances étrangères dans le double objectif de continuer à bénéficier de leur silence et/ou protection et enfin pour entraver toute solidarité de leur opinion citoyenne. À défaut de soutien national et quitte à hypothéquer l’avenir des institutions et générations futures, le pouvoir adopte des lois – Finances et hydrocarbures – sans se soucier de son statut provisoire et de son illégitimité consubstantielle. Les forces du Pacte de l’alternative démocratique tiennent d’ores et déjà à souligner que les décisions économiques illégales et illégitimes adoptées par le pouvoir de fait ne sauraient engager ni le peuple algérien ni l’Algérie de demain.
Au plan politique, les forces du Pacte pour une alternative démocratique réaffirment que seule une période de transition démocratique vouée à un processus constituant souverain permettra de sortir du système autoritaire en accord avec les aspirations du peuple algérien.

Les forces du Pacte pour une alternative démocratique réaffirment leur détermination à poursuivre le combat aux côtés des Algériennes et des Algériens jusqu’à l’aboutissement de tous les objectifs de la révolution de février, ce avant et après le 12 décembre 2019.

Parmi les signataires du Pacte pour une alternative démocratique :
FFS (Front des forces socialistes), RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie), PT (Parti des travailleurs), PST (Parti socialiste des travailleurs), MDS (Mouvement démocratique et social), UCP (Union pour le changement et le progrès) et PLD (Parti pour la laïcité et la démocratie)

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