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Première victoire pour Bradley Manning mais... Il est toujours menacé de la cour martiale

Continuons à manifester notre solidarité

mardi 22 janvier 2013, par Gérard C. Webmestre , Hubert Rouaud





Entre juillet 2010 et avril 2011 Bradley Manning a été détenu pendant vingt-trois heures par jour dans une cellule de moins de 4,5 mètres carrés. Ses gardiens le forçaient en outre à dormir nu et le réveillaient régulièrement.

La peine qui sera prononcée à l’encontre du soldat américain Bradley Manning, la "taupe" de WikiLeaks, à l’issue de son procès à venir, sera réduite de cent douze jours, en raison de la nature de son régime carcéral, a annoncé mardi 8 janvier la juge militaire Denise Und.

En décembre, l’avocat de Manning, David Coombs, avait plaidé pour l’abandon de toutes les charges contre son client, qui encourt la perpétuité.

Il avait argué des conditions de détention et de mauvais traitements subis pendant neuf mois à la prison des marines de Quantico, en Virginie, entre juillet 2010 et avril 2011. Durant ces neuf mois, Manning a été détenu vingt-trois heures par jour dans une cellule de moins de 4,5 mètres carrés. Ses gardiens le forçaient en outre à dormir nu et le réveillaient régulièrement.

Dans son jugement, la juge Denise Und a estimé qu’il était dans "l’intérêt légitime du gouvernement" de maintenir un détenu sous un régimecarcéral antisuicide, en vue de "s’assurer de pouvoir le traduire devant un tribunal". Elle a estimé que les autorités militaires ne voulaient rien d’autre que la "sécurité" de l’accusé au vu de ses antécédents psychiatriques.

Elle a néanmoins accordé un crédit de cent douze jours, près de quatre mois, à soustraire à la peine ultime. Et en réponse à la défense, le gouvernement a encore indiqué qu’il aurait traité Bradley Manning de la même manière s’il avait fait ses révélations au New York Times à la place de Wikileaks.

Le 10 janvier le gouvernement a encore précisé que tout lanceur d’alerte
dénonçant un acte de corruption du gouvernement à un journaliste s’expose à de poursuites pour "intelligence avec l’ennemi" ! Et beaucoup craignent donc que les journalistes deviennent des cibles

La suite de cette première procédure doit se poursuivre le 26 février.

Le procès devant la Cour martiale qui devait débuter le 4 février, reporté ensuite au 6 mars, est donc encore repoussé au 3 juin. Rappelons que le jeune soldat de 24 ans encourt la réclusion criminelle à perpétuité pour "collusion avec l’ennemi", le plus grave des 22 chefs d’accusation. . Il est accusé d’avoir transmis à WikiLeaks, entre novembre 2009 et mai 2010, alors qu’il était analyste du renseignement en Irak, des documents militaires américains sur les guerres en Irak et en Afghanistan, et 260 000 dépêches du département d’Etat, déclenchant une tempête dans la diplomatie mondiale.

Manifestation aux USA

La solidarité qui se développe dans le monde entier en faveur de Bradley ne doit pas fléchir. Plusieurs rédacteurs du site et le secrétaire de 4ACG au nom de notre association ont envoyé des courriers de soutien.

Cette semaine les journalistes les plus réputés du New York Times ont réagi contre la position à charge du gouvernement en redoutant ses conséquences dangereuSes pour l’avenir du journalisme aux États-Unis.

Bradley aura bientôt franchi le cap des 1000 jours de détention préventive.


Les indications pour apporter son soutien à Bradley Manning sont dans cet article

Toutes les photos concernant la mobilisation sont visibles ICI

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