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La 4acg au colloque du Centre culturel algérien de Paris

mercredi 7 mars 2012, par Michel Berthelemy

Les participants au colloque du Centre culturel algérien, sur Les résistances françaises à la guerre d’Algérie, ont échangé, le 29 février, sur trois thématiques : Appelés, rappelés, syndicalistes ouvriers et étudiants ; Fédération de France, soutien et insoumission ; Fronts judiciaire et éditorial, manifeste des 121 et autres appels.

Réfractaires, insoumis, déserteurs, membres des réseaux de soutien, syndicalistes, intellectuels, ont formé une sorte de "génération algérienne" de résistance et de refus de la guerre coloniale. Au cours de ce colloque, historiens et acteurs ont témoigné, cinquante ans après, des choix suscités par cette résistance politique et intellectuelle, et des échos que cette résistance peut encore avoir aujourd’hui.

Appelés et Réfractaires

Stanislas Hutin et Michel Berthelemy sont intervenus, au nom de la 4acg, pour rappeler le contexte dans lequel les appelés ont été confrontés au conflit. Nos amis Réfractaires non-violents, Christian Fiquet et Jean Lagrave, ont expliqué la répression très dure à laquelle leur refus les a exposés. Ont ensuite témoigné Lucien Fouques, Président de l’Unef en 1961/62, Alban Liechti, insoumis, ainsi que Clara et Henri Benoît, syndicalistes ouvriers. Introduit par l’historien Tramor Quemeneur et mené par Henri Pouillot, l’échange s’est parfois enlisé dans le souvenir personnel au détriment d’une vision d’ensemble, mais il est resté dans son ensemble, constructif et utile.

Réseaux de soutien et insoumission

L’après-midi était consacré aux réseaux de résistance. Présenté par l’historien et ex-éditeur Nils Anderson, Mohammed Mechati a décrit comment, avec trois compagnons, il a été à l’origine du réseau FLN en France, et comment, à Lyon, en 1955, leur petit groupe a édité un premier journal, "Résistance Algérienne".

La jeune historienne Linda Amiri s’est intéressée au développement de la Fédération de France du FLN, à l’extension de son influence et à l’essor de ses réseaux de soutien en France et à l’international. Plusieurs membres de ces réseaux ont ensuite expliqué leur activité quotidienne de liaisons, transferts de fonds, renseignements, éditions clandestines et recrutement. Beaucoup appartenaient au réseau Jeanson, comme Diego Masson, ami de Robert Davezies, Adolfo Kaminski, Fanny Colonna, Martin Verlet et bien d’autres...

Les intellectuels et la guerre

Un troisième volet du colloque était réservé à l’aspect judiciaire et au front éditorial des résistances. L’occasion de mettre en avant les prises de position des journalistes, artistes et intellectuels, notamment à travers le Manifeste des 121.

Plusieurs membres de la 4acg ont assisté à cette rencontre : Jean Lajonchère, qui a présenté la réédition du Temps de la Justice, de Robert Davezies, Jacques Lambour, Gérard Tronel...

Quelles résistances aujourd’hui ?

L’intérêt d’une telle journée ne réside pas seulement dans le rappel nécessaire de faits historiques, mais aussi - et peut-être surtout ? - dans l’écho que peuvent avoir ces actions de résistance dans notre actualité immédiate. Le rejet de l’étranger, l’exploitation des tensions communautaires, la volonté de fermer les yeux sur le massacre de populations entières, le pillage des pays pauvres par les nations les plus riches, tout cela rappelle à chaque instant la nécessité de rester vigilants face à l’injustice et à l’exploitation.

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