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Le Hirak revient en force, alors que l’ONU demande à l’Algérie de libérer les détenus d’opinion

lundi 1er mars 2021, par Michel Berthelemy

Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU interpelle l’Algérie

La situation des droits de l’Homme en Algérie reste toujours préoccupante. Plusieurs détenus d’opinion sont toujours en prison, et cela malgré les mesures d’apaisement annoncées par Abdelmadjid Tebboune. Ce constat a fait réagir l’ONU. En effet, le conseil des droits de l’Homme de l’ONU a demandé officiellement, vendredi 26 février, à l’Algérie de libérer immédiatement les détenus du Hirak dans un communiqué rendu public.
Ainsi, la haut-commissaire aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, a « invité instamment le gouvernement de l’Algérie à poursuivre sur la voie du dialogue et à libérer immédiatement toutes les personnes détenues pour avoir participé pacifiquement aux manifestations »
Mme Bachelet s’est félicitée devant le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU de la libération de 35 détenus du Hirak sur un total de 90 détenus qui devaient être libérés au plus tard samedi dernier. Elle a déclaré : « Je me félicite de la libération de plus de 35 personnes actives dans le mouvement Hirak ». Elle a ajouté qu’« il ne fait aucun doute que des élections démocratiques justes et authentiques sont essentielles pour garantir l’autorité légitime des gouvernements et la confiance du public ».

La réponse massive des Algériens au pouvoir en place

C’est exactement ce que demandaient la veille les milliers de manifestants qui ont défilé dans toute l’Algérie pour un 106e vendredi qui avait des allures de retrouvailles et de retour des luttes. En effet, après une année d’arrêt des marches à cause de la situation sanitaire provoqué par la Covid-19, les marches ont repris ce vendredi dans plusieurs wilayas.
Une importante mobilisation des citoyens dans les wilayas d’Alger, Béjaïa, Tizi-Ouzou, Bouira, Skikda, Jijel et Msila a eu lieu ce vendredi 26 février, les mêmes slogans ont été scandés dans les différentes manifestations, réclamant un « État civil ». A Bordj bou Arreridj, des milliers de citoyens sont sortis dans la rue pour exiger le départ du régime. A Tizi-Ouzou, les marcheurs ont réclamé le remplacement du régime militaire par un régime civil. A Alger, où l’opposant Karim Tabbou était présent, la police a fait une démonstration de force, utilisant bâtons et gaz lacrymogènes. Les journalistes de la chaîne France24, présents sur place, ont pu constater que des milliers de personnes ont bravé l’interdiction de se rassembler avec pour intention de « raviver la flamme du Hirak ». A Médéa, à Bejaïa, mais aussi à Bouira, Skikda et Constantine, partout la même foule, la même détermination et la même exigence : un changement de système immédiat, le départ du pouvoir actuel au bénéfice d’un régime enfin démocratique.

source : Infos Algérie, 27 février 2021

https://infos-algerie.com/2021/02/27/politique/lonu-demande-a-lalgerie-de-liberer-les-detenus-dopinion/

https://infos-algerie.com/2021/02/26/actualite-news-infos/actu-algerie/reprise-hirak-algerie-videos/

Par ailleurs, Assia Yacine nous envoie cette video/ coup de colère du sociologue algérien Addi Lahouari, professeur et ancien enseignant-chercheur à l’Université d’Oran :

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