Accueil > Vie de l’association > Adieu Armand Vernhettes. Et merci !

Adieu Armand Vernhettes. Et merci !

lundi 19 février 2018, par Gérard Webmestre

« L’activité fraternelle que nous menons a besoin de tous ses ouvriers. Elle nous conserve : depuis la création de notre structure, aucun de ses membres ne s’est permis de trépasser, les hommes comme les dames que je salue particulièrement. »

Par ces mots prononcés dans son rapport moral lors de l’AG 2010 à Lyon, Armand Vernhettes, alors Président de la 4acg, révélait deux traits marquants de son caractère : l’humour et la galanterie.

Armand s’est pourtant « permis » de nous quitter au matin du 13 février. Il ne fera plus le baise-main aux dames, ni ne taillera plus sa vigne qu’il aimait tant. Mais il aura marqué la 4acg par son sens de l’humain, sa bonhomie et sa faconde. Lui à la présidence, sa précieuse épouse Annick « aux finances » tous deux ont fait grandir et transformé notre association.

Armand a toujours été un homme d’engagement. Agriculteur, ancien responsable professionnel, puis maire de sa commune et Conseiller général de l’Aveyron durant plus de 35 ans, il crée en 2004, avec ses amis Rémi, Georges et Michel, l’association des anciens appelés en Algérie contre la guerre, qui s’élargira quelques années plus tard aux ami-e-s. (lire l’hommage du Président Alain Desjardin en date du 16 février).

Armand avait, dans son action de Président, deux maîtres-mot : la fraternité et la mémoire. Au lendemain d’un premier voyage en Algérie à la rencontre d’anciens moudjahidine, il aspirait à « impulser une ère nouvelle de fraternité sincère et profonde, celle qui vient tout simplement du cœur. »
Et il disait dans le même temps « Souvenons-nous qu’on ne construit pas un monde meilleur si l’on ne préserve pas la mémoire ». En ajoutant « Nous devons compagnonner avec d’autres associations qui se préoccupent de combattre l’injustice et la violence qui font naître la guerre. Mais aucune ne pourra témoigner auprès des jeunes de ce que nous avons vécu pendant la guerre d’Algérie, pour les engager à être conscients de l’infernale spirale générée par la guerre. C’est donc vers les établissements scolaires que nous devrions porter notre effort, sachant que le temps nous est maintenant plus ou moins compté  » (Bulletin de la 4acg de novembre 2009).

Armand n’est plus là, mais ses souhaits et sa volonté ont été entendus, puisque la fraternité et la mémoire sont devenues deux des principaux axes d’action de la 4acg.

Merci Armand !

Armand à l’assemblée générale de Lyon en 2010

Messages

  • Lorsqu’Armand est arrivé à BEDE (Biodiversité, Échanges et Diffusion d’Expériences) en 2007, avec ses compères Georges et Rémy pour nous remettre le premier chèque de soutien à nos programmes en Algérie, nous ne nous doutions pas que nous allions être entrainés dans l’aventure des Faiseurs de paix dont Armand était un représentant attachant. Le soutien fidèle de la 4ACG à BEDE qu’il a impulsé a fait du village de Tazla l’une de nos collaborations les plus réussies.
    Nos relations continues nous ont amenés à participer en 2010 avec Armand à ce voyage charnière en Algérie, qui a permis à la 4ACG de se faire connaître et de tisser des liens. C’est ainsi que la voie a été ouverte à de nombreux voyages de militants 4ACG qui ont pu retourner sur les lieux où on les avait contraints à porter les armes, afin d’y apporter leur message de fraternité.
    Avec Armand, nous avons partagé des moments d’émotion forte, de recueillement mais aussi d’humour, car il avait la faconde joyeuse et le verbe plaisant.
    Armand nous laisse la conviction que la paix et l’amitié triompheront toujours de toutes les violences et de toutes les monstruosités. Nous continuons dans sa voie.

    Nordine Boulahouat, responsable des programmes de BEDE au Maghreb, ainsi que toute l’équipe de BEDE

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.