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17 octobre 1961 : 47 ans après, nous n’avons pas oublié...

mardi 28 octobre 2008, par Gérard C. Webmestre


Comme chaque année, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées ce 17 octobre à 18h30 sur le Pont Saint-Michel à Paris pour rendre hommage aux victimes algériennes de la répression organisée le17 octobre 1961 sous la responsabilité du Préfet de Police d’alors Maurice Papon....

Commémoration du 17 octobre 1961 à Paris

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C’est en ce lieu devenu symbolique que nombre de victimes furent jetées à la Seine le 17 octobre 1961. Deux au moins d’entre nous (AAAACG) y étions présents cette année, de même que l’un de nos amis réfractaires.

Mais au-delà des allocutions et des fleurs jetées à la Seine, c’est de Vérité et Justice qu’il est question ici comme l’indiquait bien le texte d’appel dont voici quelques passages qui rejoignent nos préoccupations d’anciens appelés contre la guerre.


"47 ans après, la Vérité est en marche. Cependant, la France n’a toujours pas reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales qu’elle a menées - en particulier la guerre d’Algérie - non plus que dans le cortège de drames et d’horreurs qu’elle a entraînés ou dans ce crime d’état que constitue le 17 octobre 1961 [ ... ] Malgré un discours parfois ambigu et contradictoire sur le passé colonial de la France, la politique menée par le Président de la République témoigne d’une réelle volonté de sa réhabilitation.

Le gouvernement a annoncé la création d’une "Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie" [ ... ] Or, pour être fidèles à leur mission scientifique, les historiens ont besoin de pouvoir accéder librement aux archives, échapper aux contrôles des pouvoirs ou des groupes de pression et travailler ensemble, avec leurs homologues, entre les deux rives de la Méditerranée. [ ... ]

La recherche de la vérité s’impose pour cette période sombre de notre histoire comme elle s’est imposée pour la collaboration vichyste avec l’Allemagne nazie. Ce n’est qu’à ce prix que pourra disparaître la séquelle la plus grave de la guerre d’Algérie, à savoir le racisme dont sont victimes aujourd’hui nombre de citoyens ou de ressortissants d’origine maghrébine ou des anciennes colonies."


Et l’appel de se conclure sur une triple exigence :


- la reconnaissance officielle du crime commis par l’Etat français les 17 et 18 octobre 1961 ;
- la liberté d’accès effective aux archives pour tous, historiens et citoyens ;

- le développement de la recherche historique sur ces questions dans un cadre franco-algérien et international.


Malgré ceux qui parlent encore des "bienfaits de la colonisation" ou qui entendent rendre des "honneurs officiels" aux criminels de l’OAS, la vérité historique est en marche ; mais ne rêvons pas : il y aura encore beaucoup d’obstacles à franchir pour qu’elle soit mise au jour.

Divers documents à voir :

  • Le film de notre ami Mehdi Lallaoui référencé ICI
  • Deux clips video résumant les faits ICI et rappelant une manifestation à Gennevilliers ICI

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