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Sous nos yeux, le calvaire des Palestiniens

dimanche 31 mars 2024, par Michel Berthelemy

En ces temps de Passion, au sens christique du terme, tout un peuple en vit les souffrances, le supplice, sous l’épée du « peuple élu », dans l’indifférence générale, et parfois sous les applaudissements de certains. Selon de nombreux observateurs, les Palestiniens sont en phase finale. La volonté de les exterminer ne fait plus aucun doute. Les Ponce Pilate du monde entier s’en lavent les mains. Nous en faisons partie, malgré nos rassemblements de protestation, nos appels, nos pétitions et nos articles de presse. Spectateurs d’un génocide, nous en sommes les complices.

Exemple parmi des milliers d’autres, transmis par notre amie Madeleine Binet, cette lettre de Gaza, de Ziad Medoukh professeur de français, à université Al-Aqsa-Gaza-Palestine. Ziad nous a longtemps envoyé des nouvelles.

Aujourd’hui il a réussi à envoyer ce message sur Facebook.
 
« Je suis impuissant devant le sang de nos enfants massacrés jour et nuit.
Je suis devenu incapable de décrire ce génocide répété et bien programmé contre une population civile isolée qui en train de supporter l’insupportable et mourir de faim et de crimes.
J’ai perdu ma patience et ma peine énorme augmente au milieu de cette horreur absolue, nos malheurs et notre calvaire qui dure depuis plus de six mois sans une vraie réaction de ce monde officiel complice qui cautionne l’impunité et nous éloigne de la justice.
Je suis très triste quand j’entends les cris de nourrissons et de nouveau-nés qui ne trouvent pas de lait et de soins dans des hôpitaux encerclés, attaqués et privés de tout le matériel médical.
Je pleure devant cette catastrophe humanitaire et sanitaire vécue par toute une population civile qui est en train de subir une folie meurtrière.
Je suis bouleversé et mon cœur est serré par ces destructions massives qui touchent toutes les infrastructures civiles partout dans une région sous les bombes et le feu.
Ma force est partie face aux larmes de femmes palestiniennes qui pleurent notre incapacité d’arrêter la souffrance de leurs enfants affamés, traumatisés et horrifiés.
Je suis devenu faible devant la colère et l’impuissance des innocents de Gaza assassinés, blessés, déplacés , humiliés et opprimés au quotidien, et privés de nourriture, de l’eau et de médicaments.
J’ai perdu ma ténacité , ma persévérance et ma force disparues avec la dureté de la vie à Gaza la dévastée et l’agressée.
Je suis devenu pessimiste quand je vois le goût amer de cette survie compliquée, et la défaite de notre conscience collective.
Je ne suis pas courageux comme auparavant car j’ai laissé fuire l’espoir de nos cœurs brisés et de nos esprits qui saignent tous les jours face à notre angoisse permanente .
Je suis devenu malheureusement un chiffre qui attend comme tout mon peuple d’être assassiné par les ennemis de la lumière et d’être envoyé rapidement au ciel sans tissu blanc introuvable dans une région détruite et abandonnée. » 

Ziad Medoukh

24/03/24

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